Sylvia Huang : entre chien et loup, Amsterdam et Bruxelles, avenir et passé

Quand la salle s’est levée pour l’applaudir, le 24 septembre à Flagey, Sylvia Huang avait des étoiles plein les yeux. Et dans la tête un tas d’images, d’instantanés qui ont jalonné son parcours d’artiste. Depuis son premier contact avec un violon, à l’âge de 3 ans et sous l’œil bienveillant de son papa‑professeur, jusqu’à ce concert, l’un des plus marquants de sa jeune carrière.

Premier album

« Jouer dans une salle aussi prestigieuse, c’était un moment très spécial », confie la jeune femme née à Etterbeek. « L’endroit rêvé pour présenter mon tout premier album, coréalisé avec ma collègue pianiste Eliane Reyes. C’était émouvant, car c’est aussi dans cette salle que nous l’avions enregistré. »

Le titre de l’album ? ‘Lointain passé’. Le premier chef d’œuvre d’une artiste auquel l’avenir semble appartenir.

Voler de ses propres ailes

Sylvia Huang vit de la musique depuis ses 18 ans. En effet, après deux années au sein de l’Orchestre national de Belgique, elle a rejoint en 2014 le Koninklijk Concertgebouworkest Amsterdam, orchestre où elle officie toujours en tant que violoniste.

Aujourd’hui, elle commence à voler de ses propres ailes. Notamment grâce à l’accompagnement de Flagey, et à son programme ‘Flagey, Entre Chien et Loup’ qui vise à donner un coup de pouce aux jeunes artistes en leur offrant, à un moment charnière de leur carrière, une scène, des enregistrements ou des missions de composition. Mais pas que.

« Le premier grand tournant dans ma vie d’artiste, c’est ma participation au Concours Reine Elisabeth en 2019 », explique celle qui avait remporté les deux prix du public et figuré parmi les lauréates. « Ça m’a permis de prendre confiance en moi, de développer mon identité musicale, et ça m’a ouvert énormément de portes. »

Toujours à la recherche d’inspiration

Sylvia Huang met un point d’honneur à chercher constamment de nouvelles sources d’inspiration.

« J’adore aller au musée, j’ai un faible pour la peinture », précise-t-elle. « Je vais souvent aussi me promener dans la nature. Ça m’éveille l’esprit. Mais les meilleures sources d’inspiration sont parfois les hommes et les femmes qui vous entourent : un prof de musique, une collègue, un proche... Il faut rester à l’écoute, de tout et de tout le monde, pour continuer de s’améliorer. »

Un conseil aux jeunes artistes ?

À 27 ans, Sylvia Huang a déjà une belle expérience dans le monde de la musique. Quels conseils donnerait-elle aux artistes qui tentent de se faire une place sous le soleil ?

« C’est cliché, mais c’est la vérité : ils doivent savoir que leur parcours sera fait de hauts et de bas, et ne jamais abandonner. L’une des clés pour y arriver, selon moi, est de ne pas trop se comparer aux autres. Chacun suit un chemin différent, à son rythme. Pour progresser, il faut se concentrer sur les choses sur lesquelles on a une emprise : donner le meilleur de soi-même, chaque jour », conclut Sylvia.

Aider de jeunes artistes à s’épanouir et à se faire connaître, c’est aussi ça le Positive Banking.

Découvrez un extrait du concert de Sylvia Huang, donné le 24 septembre à Flagey.
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